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La microscopie de fluorescence connaît depuis les années 1990 un essor constant suite à la découverte de protéines fluorescentes utilisées pour filmer « en direct » les cellules vivantes sous microscope. Ces technologies ont révolutionné la vision de la biologie cellulaire. Des progrès techniques constants dans ce domaine repoussent les limites de sensibilité des détecteurs, la résolution spatiale et temporelle et permettent d’observer de plus en plus finement les processus dynamiques intracellulaires (essor actuel des microscopies photoniques super-résolutives ayant dépassé la limite de diffraction). Par ailleurs, au sein des EPST les mutualisations d’équipements de microscopie photonique ont conduit à la formation de plateformes d’imagerie cellulaire avec des recrutements conséquents de personnels dans ce domaine dans les années 2000. Les personnels recrutés avaient (et ont) des origines thématiques diverses (biologistes, biophysiciens, opticiens, instrumentalistes…) ce qui constituait une richesse pour structurer une communauté d’ingénieurs et de chercheurs pouvant interagir en complémentarité. Il y avait un besoin d’échanges interdisciplinaires aussi bien entre les concepteurs que les utilisateurs de la microscopie photonique pour avancer sur le terrain instrumental, la mise au point de sondes biologiques, la préparation des échantillons, l’analyse d’images… L’enjeu, qui reste d’actualité est de faire vivre un dialogue biologie-instrumentation pour aller au-delà d’une pure consommation de technologie auprès des fabricants de microscopes et proposer des développements innovants qui répondent à des besoins spécifiques de recherche. Cela revient à constituer une communauté de spécialistes du transfert de technologies entre l’instrumentation optique et la biologie. Cette activité nécessite des besoins de formation importants puisque il s’agit de comprendre à la fois les besoins de la biologie et les notions physiques appliquées dans la réalisation d’outils innovants en optique.

  • Description des origines du réseau :

Ce réseau est né de la réflexion d’un petit groupe d’ingénieurs et de chercheurs qui ont créé en 2003 un GDR de microscopie fonctionnelle en biologie (GDR2588). Le constat était que les scientifiques de différentes disciplines et cultures impliqué dan le domaine de la biophotonique (ingénieurs et chercheurs ; chimie, physique, biologie, mathématique, informatique,…) dans le domaine de l’imagerie du vivant avaient besoin d’interagir de manière interdisciplinaires pour lever des verrous technologiques du domaine (résolution spatiale et temporelle, multimodalités, interaction et dynamiques moléculaires, modélisation des processus, imagerie en milieux complexe et dynamique,…). Il n’existait pas de structure équivalente. Le GDR a eu pour objectif de fédérer les équipes de recherche qui participent à différents niveau au développement de l’imagerie biologique et de la biophotonique. En complément de ce GDR un projet de réseau a ensuite été présenté par L. Héliot, Y,Usson et M. Tramier et validé par le Cortech de la MRCT en 2004. Ce Réseau avait la particularité de regrouper les plates-formes d’imagerie et des laboratoires travaillant en lien avec ces plates-formes pour assurer d’une part la diffusion rapide des technologies émergente vers les utilisateurs finaux au travers des plates-formes ; et d’autre part permettre de renforcer le niveau de compétence des personnels des plates-formes dans les domaines de l’instrumentation (une large partie de cette communauté étant issus de la biologie). Ce réseau a donc été conçu comme complémentaire du GDR.

  • Description de la mise en place du réseau durant les années qui ont suivi sa création ?

Le réseau a fédéré une communauté assez jeune à laquelle les nouveaux statutaires constamment recrutés dans les EPST ont rapidement adhéré. Les actions de formation ont fait appel aux compétences en optique, analyse d’images, lasers femto-seconde, des membres du réseau ou de réseaux proches, pour mettre en place des formations de pointe à destination de la communauté : « Optique pour la biologie », « Biolaz », « Segmentation d’images »… Un des souhaits du réseau à travers ces formations était de renforcer les compétences techniques des biologistes pour leurs permettre dans un premier temps à la fois d’affronter les évolutions technologiques rapides avec un œil critique et d’intervenir sur leurs équipements, mais aussi à plus long terme d’envisager le développement d’appareils. En parallèle, pour proposer des lieux d’échanges sur des sujets pointus au plus près des instruments, le réseau a mis en place des rencontres Tek’co (Technologie à cœur ouvert) sur les mesures de diffusion, les mesures spectrales… Dès le départ, le réseau a plutôt souhaité multiplier les actions ciblées pour un public restreint afin de faciliter les interactions. Ceci a conduit par exemple à dédoubler annuellement les actions nationales de formation comme « Optique pour la biologie » qui a connu un succès important. La structuration des plateformes dans les EPST et la constitution d’un comité RIO (Regroupement Inter-Organisme) chargé de labelliser ces structures a fait naître le besoin d’interagir sur les questions de gestion, de qualité, de tarification, d’ouverture, les aspects institutionnels… Dans ce cadre, dès 2004, des Assises Nationales des plateformes d’imagerie cellulaire on été mises en place par notre réseau pour aborder ces questions et ont regroupé pour leur première édition une trentaine de personnes. Ces réunions se sont succédé annuellement pour actuellement rassembler les représentants de la quasi-totalité des plateformes d’imagerie cellulaire françaises.

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